La prise de la Bastille à Paris, le 14 juillet , est la première intervention du peuple parisien dans le déroulement de la Révolution française. La Bastille n’a pas été prise, elle s’est rendue afin de ne pas massacrer les agitateurs. Elle n’était en rien le symbole de l’absolutisme, il n’y avait le 14 juillet que 7 prisonniers : 4 faussaires, 1 libertin et deux fous. Launey Gouverneur de la Bastille a ouvert les portes aux émeutiers, en remerciement d’avoir voulu négocier avec eux, il s’est fait massacrer : Harcelé de coups, massacré au sabre. Sa tête est coupée au couteau par l’aide cuisinier Desnot, est promenée au bout d’une pique et on but son sang, acte qui va se généraliser , la maison des Lazaristes est pillée par une populace qui vide littéralement les caves. Le lendemain, on y découvrira « un monceau d’ivrognes, hommes et femmes, morts ou mourants ». Certains veulent incendier le Palais Bourbon, d’autres saccagent le garde-meuble. Des bandes avinées arrêtent les passants pour les forcer à boire à la santé de la Nation, tandis que les boutiques des boulangers et des marchands de vin sont mises au pillage. Ces scènes de violence se prolongent toute la nuit, à la lueur des torches des vagabonds qui sèment l’épouvante à travers les rues de la capitale.Le climat insurrectionnel a convaincu les élus des districts parisiens de se réunir sans attendre à l’Hôtel de Ville pour ordonner la création d’une milice bourgeoise à laquelle répondent de nombreux volontaires. Pour armer cette troupe, des bandes de manifestants se ruent, au matin du 14 juillet, sur les Invalides où sont entreposés 28000 fusils livrés sans résistance. Il ne manque plus que les munitions. Or, un arsenal est à porté de main, la Bastille, où reposent 250 barils de poudre.La Bastille n’est plus, à l’époque, qu’une vieille forteresse médiévale que Louis XVI envisageait déjà de raser pour y créer une place. Commandée par le gouverneur de Launay, elle est défendue par 32 Suisses et 82 invalides, pas assez pour soutenir un siège régulier, mais suffisant pour s’opposer à une populace en armes.
