Le vote populiste

L’Europe qui se consolide génère des rejets populaires comme le Brexit en Angleterre ou l’arrivée de gouvernements dits « populistes » comme en Hongrie ou Pologne. Un certain autoritarisme, réel ou perçu comme tel, est-il en train de disloquer l’Europe ou au contraire de la faire évoluer vers plus de dirigisme, voire d’une forme de dictature ? Pour l’ancien Président de la Commission, Jean-Claude Juncker, il faut distinguer « les eurosceptiques qui questionnent et ont des opinions à formuler, et les populistes. » Il entend par là qu’il existe des gens avec qui on peut discuter, sous entendu, des gens qui ne s’opposent pas de façon farouche, des gens qui disent ce qu’ils pensent mais qui ne sont pas dangereux car ils ne remettent pas en question le principe même de l’Europe unie. Il suffit de les écouter et de prendre en compte certaines de leurs propositions et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.

En revanche les eurosceptiques qui ne veulent pas qu’on leur impose des règles qui ne les concernent pas et qui sont vent debout face à la Commission, en s’appuyant sur la légitimité du vote démocratique de leur propre pays, doivent être discrédités et punis. C’est ainsi qu’ils sont étiquetés d’extrême droite, de fascistes et de toutes les phobies inventées par le politiquement correct. On retrouve dans cette rhétorique les vieilles méthodes de l’URSS : tout ce qui émane du « politburo » est bon, tout ce qui s’y oppose, même s’il est soutenu par le vote des peuples, est à proscrire, à rejeter et à insulter pour cause de mauvaises valeurs. C’est très subjectif et rappelle les méthodes dictatoriales de droite comme de gauche. Il convient ici de rappeler que le fascisme est d’inspiration socialiste.

 

Les gens de gauche ne devraient pas sans cesse insulter leurs opposants en les traitant de fascistes car ils s’insultent eux-mêmes. D’où vient le fascisme ? En juillet 1902, Benito Mussolini qui s’est exilé en Suisse pour éviter le service militaire, vit d’un travail de manœuvre sur les chantiers tout en militant activement dans les milieux syndicaux et socialistes. Il rencontre les réfugiés bolcheviques et fait connaissance avec les thèses de Lénine. À partir de 1909, il se consacre au journalisme et prend, en Romagne, la direction d’un hebdomadaire socialiste, La Lotta di classe. Il publie un virulent pamphlet anticlérical. Révolutionnaire ardent, il vomit la bourgeoisie et ses valeurs et aspire à créer un Homme nouveau au service de la Nation et de l’État. « Créer l’âme italienne est une mission superbe », écrit-il dès cette époque. Qualifié d’agitateur politique, il grimpe dans la hiérarchie du Parti socialiste et accède en 1912 à la direction du journal national du Parti socialiste Avanti ! à Milan.
Lors des élections présidentielles américaines de 2016, les médias assuraient qu’Hillary Clinton serait élue sans difficulté, et même, pour certains éditorialistes, ses chances de succès étaient de 90% ! Pourtant, sous la présidence d’Obama les écarts de richesse se sont accrus, le taux de chômage n’a baissé que si on le compare à 2009, année de crise suite au désastre des subprimes, et 13,5% des Américains vivaient sous le seuil de pauvreté, ce taux grimpant à 24,1% pour la population noire-américaine. Autant de constats qui montrent l’avantage économique des mondialistes grâce à un président de gauche : 
« Les Américains les plus riches gagnent en moyenne trois fois plus qu’en 1980. En revanche, les revenus des 50% d’Américains les moins riches n’ont pas évolué depuis les années 80. La politique commerciale de Barack Obama et son soutien au traité de libre-échange transpacifique ont été critiqués aussi bien à gauche qu’à droite. En 2013, les multinationales américaines employaient 14,2 millions de personnes à l’étranger, contre 13 millions à la fin de la première année de sa présidence. » (Tribune de Genève du 16/01/2017) et 1,5 million d’emplois ont été perdus dans l’industrie.
Sous Obama encore, la dette américaine est passée de 10.600 milliards en 2009 à 20.000 milliards de dollars à la fin de ses deux mandats, dette qui ne sera jamais remboursée, les banquiers s’assurant des revenus garantis par la population via le remboursement des intérêts. Pour les altermondialistes, « Barack Obama est arrivé aux affaires début 2009, dans une période très difficile. Il lui a fallu immédiatement s’atteler au traitement du krach financier qui venait de submerger Wall Street et la planète. Sa méthode a consisté à renflouer les banques grâce à un plan dit de relance de 800 milliards de dollars (750 milliards d’euros). Sa priorité fut de remettre le système à flot. Mais il n’a pas touché aux logiques financières qui avaient conduit au krach. Au contraire, il s’est efforcé de restaurer tous les ressorts du profit, tous les mécanismes qui avaient dopé la Bourse et provoqué la suraccumulation financière. » (L’Humanité du 10/01/2017)

Donc, critiquer les actes des mondialistes-progressistes est inacceptable, même si la vérité soutient ces dénonciations. Comment appelle-t-on ça déjà ?

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