Pierre-Etienne Flandin

Relation avec Marc Flandin : Grand-père
Date de naissance : 12/04/1889

Né en 1889, Pierre-Étienne Flandin fut un haut dirigeant politique sous la IIIe République. Député à l’âge de vingt-cinq ans, plusieurs fois ministre, ce spécialiste de l’aviation devint président du Conseil en 1934. Il s’opposa au réarmement de l’Allemagne et signa les Accords de Stresa pour maintenir l’Italie dans le camp allié.

La passion du pilotage dès 1912 : Le 1er octobre 1912, l’aviation militaire se structure en une unité de combats. Pierre-Étienne, cette année-là, fait son service militaire. Il rejoint, comme volontaire, à Étampes, une des écoles de pilotage que Blériot a créées. Au moment de la mobilisation générale, au début du mois d’août 1914, il est affecté à une escadrille, la MF 33, qui participe à la campagne de l’Yser. Il est aérostier, celui qui observe les lignes ennemies ou les mouvements de troupe et rapporte les précieuses données à l’état-major français. Pierre-Étienne, parfaitement bilingue, est appelé en 1917, par le président Painlevé, à la direction du Service Aéronautique Interallié. Il est chargé de coordonner l’action de l’aviation américaine avec celle des unités françaises et britanniques. L’aviation prend une part croissance dans le dispositif de guerre. Les premiers combats aériens de l’histoire voient le jour.

Sous-secrétaire d’État à l’Aéronautique : : Grâce à l’action de Flandin, en 1920, les prototypes, conçus à des fins civiles ou militaires ressortaient des cartons. Les meetings aériens reprenaient de plus belle ; une émulation envahissait l’atmosphère aéronautique. Le grand-public s’enthousiasmait pour l’aviation, même si c’était surtout le spectacle acrobatique qui le réjouissait. Cet engouement pour les meetings aériens inspira la création d’un nouveau sport : la voltige aérienne et, avec elle, de nouvelles compétitions d’abord individuelles puis par équipes.  Puis, de 1922 à 1932, il est Président de l’Aéro-Club de France.

Ministre sous la 3ème République : Pierre-Étienne Flandin est successivement ministre du Commerce et de l’Industrie et ministre des Finances dans les cabinets Tardieu et Laval, puis ministre des Travaux Publics dans le cabinet Doumergue. De novembre 1934 à mai 1935, il est président du Conseil et le premier à s’installer à l’hôtel de Matignon. En 1936, avant le Front populaire, il est ministre des Affaires étrangères et tente de s’opposer à la réoccupation de la Rhénanie. Les Anglais ne le suivent pas.

Politique internationale : Plusieurs fois ministre, puis président du Conseil en 1935, il porte en lui une ferveur patriotique qui le pousse à vouloir unir les démocrates face aux visées hégémoniques d’Hitler. Il signe des accords avec Mussolini et Staline pour les garder dans le camp des antinazis. Mais sa volonté du réarmement et d’une intervention militaire en 1936 trouve en embuscade les pacifistes tant en France qu’en Angleterre qui laissent ainsi Hitler accroitre son empire.

En 1938, ce brillant homme d’État est une première fois la cible de toutes les attaques. En chef de l’opposition – il est le président du Parti de centre droit, l’Alliance Démocratique –, il veut marquer son soutien à Daladier et adresse un télégramme de félicitations aux quatre signataires des accords de Munich donc à… Hitler et à Mussolini ! On ne manquera pas de le lui reprocher.

En décembre 1940, le Maréchal Pétain fait appel à lui pour établir une « collaboration internationale ». Ainsi ministre des Affaires étrangères pendant 56 jours, fort de quelques avancées significatives, il doit quitter son poste sous la pression allemande. En 1946 Pierre-Étienne Flandin est jugé par la Haute Cour de Justice pour sa participation au gouvernement de Vichy.  Il y défend son honneur et est relevé de l’accusation d’indignité nationale pour ses faits de résistance et son action en faveur des alliés.

Elu local dans l’Yonne, Pierre-Étienne Flandin a pris, en 1919, la succession de son père au Conseil Général, représentant le canton de Vézelay, et a été élu maire de Domecy-sur-Cure en 1922.

L’abbaye de Cure étant dévolue à son frère aîné, le docteur Charles Flandin, Pierre-Etienne achète, en 1926, la maison des Charpillon, connue sous le nom de « la maison rose », au coin du pont, sur la rive droite de la Cure. Tour à tour architecte, décorateur, jardinier, Pierre-Etienne l’a voulue gaie et sans ostentation : elle est l’image de la fantaisie et de la mesure qu’il apporte à toutes choses.

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