Mais il y a la question des réparations.
Souvenons-nous de la formule « L’Allemagne paiera », imprudemment déclarée par Monsieur Klotz, Ministre des Finances dans le gouvernement présidé par Georges Clemenceau, lorsqu’il rédigeait les clauses financières intéressant la France dans le Traité de Versailles. Et, sur cette affirmation, osée autant que téméraire, le Parlement a voté les lois sur les dommages de guerre et sur les pensions de guerre, indemnisant les victimes des allemands. « Je ne peux pas payer » répond l’Allemagne qui, dans le même temps, organise, scientifiquement, son insolvabilité. Et, tandis que ses représentants larmoient dans les conférences internationales, où l’histoire des réparations se résume à celle d’une peau de chagrin, les délégués britanniques et américains rivalisent de générosité à l’égard de l’Allemagne. Une des nombreuses erreurs du Traité de Versailles a été de ne pas fixer le montant de la dette de l’Allemagne pour les réparations. Au début, l’Allemagne a été astreinte à des livraisons en nature : charbon, produits chimiques, bois etc., dont elle s’est acquitté fort mal, et avec la plus mauvaise volonté. Puis la Commission des Réparations en fixa le montant en valeur-or. Evidemment les experts allemands dénoncèrent ce plan comme insensé et comme dépassant les possibilités de l’économie allemande. C’est pourquoi, comme le pense Monsieur Poincaré, l’Allemagne a organisé systématiquement sa faillite monétaire. Dès juillet, un dollar s’échangeait contre 500 marks. Six mois après, il valait 20 000 marks puis le montant astronomique de plus de 4 trillions de marks !
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