Rémy Flandin

Relation avec Marc Flandin : Père
Date de naissance : 06/08/1921

Né le 6 août 1921 à La Baule, Rémy Flandin incarne le portrait d’une comète enflammée traversant la voûte céleste avec éclat et détermination. Né avec une passion innée pour l’aviation, il n’a jamais cessé de courir après les cieux, menant une vie marquée par l’audace, l’aventure et un amour profond pour la liberté.

Il fut élève au Lycée Carnot et à l’Ecole des Roches en 1935, alors que son père, Pierre-Etienne Flandin, était président du Conseil.  On le voit ci-dessous à côté de son beau-frère François Breguet.

Dès son plus jeune âge, Rémy était fasciné par les avions. À 23 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, il choisit de suivre son rêve en traversant l’Atlantique pour apprendre le pilotage aux États-Unis. En tant qu’engagé volontaire, il fit ses preuves et revint en 1944, comme pilote de bombardier, prêt à contribuer à l’effort de guerre. Son courage et sa détermination à cette époque étaient déjà des signes de la comète qu’il allait devenir.

Rémy Flandin ne se contenta pas de conquérir les airs; il savourait également la vie avec une intensité égale. Amateur de femmes et de bonne chère, il appréciait la littérature et la musique classique avec une passion contagieuse. Sa détestation de l’injustice comme de l’outrance témoignait de son caractère noble et de son respect pour les valeurs élevées.

Rémy Flandin a été élevé dans une famille restée solidement attachée à la terre et intimement même à la vie politique provinciale avant d’accéder aux plus hautes charges de l’État. Ce sens de l’État et de l’intérêt général dont il a eu l’exemple dans toute sa jeunesse resteront les mobiles profonds de sa conduite. Son courage et son goût de l’autorité sont aussi chez lui des vertus essentielles et précoces… »

Au cours de l’été 1942, il a 21 ans et est étudiant à la Faculté de Droit à Nice, il rencontre Geneviève Dembiermont qu’il retrouvera trois ans plus tard, en 1945, une fois démobilisé.

C’est ainsi qu’en 1943, Rémy rejoint sa soeur Aliette à Font-Romeu, dans les Pyrénées. Avec Jean Tournissa ils décident de rejoindre l’Empire et de s’engager pour prendre leur part de reconquête. La traversée des Pyrénées en »zone interdite », puis un long périple périlleux, les conduit jusqu’à Barcelone. Ils sont arrêtés lors d’un contrôle et mis en prison. Libérés après trois mois de détention ils rejoignent Alger. Jean s’engage dans le BCRA gaulliste et Rémy rejoint le « Centre d’entraînement français du personnel navigant en Amérique » (CFPNA) pour apprendre le pilotage. A TUSCALOOSA, « Rémy  est breveté sur bimoteur. A l’issue de son entrainement sur chasseur, on lui refuse sa qualification, car il est trop grand selon les normes en vigueur aux USA. On veut le renvoyer en Europe. Il rage. Il écrit au Colonel d’Amicourt. Il rendra ses galons s’il le faut. Il négocie et trouve le bon argument : Vous n’avez pas investi sur moi en pure perte. N’y-a-til pas une réglementation moins contraignante pour les bombardiers ? C’est effectivement le cas. Il peut ambitionner d’être pilote d’un Marauder. » 
Histoire des Marauders Français

En 1944, Pierre-Etienne Flandin écrit dans son journal de prison : « Quelle étrange rencontre que celle de ces deux garçons évadés ensemble de France, compagnons de captivité à Barcelone, débarqués en même temps à Casablanca et qui se retrouvent ce dimanche devant la porte de cette petite ferme du Sahel où Marguerite a élu un pauvre domicile. »

Rémy effectue de nombreuses missions de bombardement tout au long de l’année. Jean Tournissa a enfin une mission : le 7 juillet 1944 la La mission Paquebot s’envole d’Alger pour le Vercors. Ingénieur centralien, Jean est chargé de préparer un terrain d’atterrissage à Vassieux-en-Vercors. Malgré l’aide des résistants, Jean et son équipe doivent faire face aux Allemands encore très présents. Jean perd la vie dans une embuscade. Il a 32 ans.

À la fin de la guerre, Rémy est reçu au concours de l’ENA, première promotion baptisée « France Combattante » en tant qu‘inspecteur des finances, où il apporta la même rigueur et la même audace que dans le cockpit d’un avion. Une plaque commémorative  y mentionne son nom. Cependant, il ne quitta jamais complètement les cieux. En tant que réserviste, il continua à piloter, refusant de laisser sa passion pour l’aviation s’éteindre.

Il épouse Geneviève en 1945. Il aura trois enfants de son vivant : Ghislaine, Muriel et Marc.

Il partageait sa vie entre ses devoirs professionnels, ses plaisirs personnels et ses escapades aériennes au sein du CER. Malheureusement, sa flamme s’éteignit trop tôt.

À 34 ans, Rémi Flandin trouva une fin tragique aux commandes d’un chasseur à réaction. Son décès prématuré fut une perte immense, mais il laissa derrière lui un héritage de courage, de passion et d’inspiration. Geneviève, alors enceinte, mettra au monde Stéphane, quatre mois après la mort de Rémy.

Liens utiles :

LE FIGARO,  Lettre du ministre des Finances et autres COUPURES DE PRESSE, ETAT DE SERVICES, 

PHOTO PEF REMY, COLONEL DE FOUQUIERES, ANORAA,

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